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Qu'est ce que le sommeil ? 

  • Définition : 

     Le sommeil est un état d'inactivité provisoire, physiologique et périodique, opposé à l'éveil, qui se caractérise par une perte de conscience temporaire du monde extérieur avec une diminution progressive du tonus musculaire mais également par une préservation des réflexes et de la sensibilité sensorielle. Il correspond à une phase très importante du rythme biologique circadien (période d’environ 24h) des animaux et des humains. Cependant comme l'horloge biologique interne est réglée sur un total de 25 heures (voir expérience "hors du temps" de Michel Siffre ), il faut constamment la remettre à l'heure grâce aux 5 sens qui l'actualisent chaque jour (ex: la lumière du jour, le rythme des repas, la sonnerie du réveil...). Un décalage de ce rythme circadien, peut provoquer des perturbations comme une dette de sommeil qui devra être comblée dans les jours à suivre.

     En occupant près d'un tiers de notre vie, il joue un rôle essentiel sur le bon fonctionnement de notre corps et fait partie des fonctions vitales de l'organisme. C'est un comportement spontané divisé en plusieurs phases : 

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     Les deux grandes phases primordiales sont le sommeil lent et le sommeil paradoxal. Le sommeil lent est la première grande période d'un cycle durant laquelle le pouls, la respiration se ralentissent et la tension artérielle, le tonus musculaire et la température corporelle baissent. Il se divise en 4 stades :

 

 

 

1°) Le sommeil lent léger (Phases N1 et N2) :

 

  • C'est une période durant laquelle on observe une diminution globale de l'activité cérébrale notamment au niveau du thalamus (jouant un rôle important dans la vigilance), du cortex préfrontal (mémoire, raisonnement) et du précuneus (conscience, réflexion sur soi).

 

  • - Phase N1 : phase d'endormissement et de somnolence → il y a une diminution du tonus musculaire, de la fréquence cardiaque et de la vigilance.

 

  • - Phase N2 : le sommeil est confirmé mais le dormeur est sensible aux perturbations extérieures.

 

 

 

2°) Le sommeil lent profond (Phases N1 et N2) :

 

  • C'est une période de sommeil réparateur durant laquelle il régénère, reconstruit et efface la fatigue. C'est principalement durant ce stade que les hormones sont sécrétées (réparation des processus biochimiques et physiologiques, synthèse protéique, façonnage des défenses immunitaires comme les lymphocytes …).

 

 

  • -Phase N1 : le sommeil est profond, il est difficile de réveiller le dormeur et il y a une légère activité musculaire.

 

  • -Phase N2 : le sommeil est le plus profond → il y a une diminution de l'activité électrique du cerveau.

 

 

 

     Puis vient le sommeil paradoxal durant lequel les périodes de rêves sont les plus fréquentes, où le tonus musculaire est absent et où l'activité du cerveau est intense notamment au niveau des régions impliquées dans les émotions et la vision. Ceci explique l'apparition des rêves et de nombreux mouvements oculaires rapides. On observe également une grande instabilité du pouls, de la pression artérielle et de la respiration due à une instabilité du processus qui permet de maintenir de manière constante les fonctions de l'organisme (=fonction homéostatique).

      On estime en moyenne qu'un Homme pour être en bonne santé doit dormir au moins 8 heures par nuit, ce qui équivaut à environ  5 à 6 cycles de sommeil. Mais des statistiques démontrent que la population française ne répond pas totalement à cette nécessité comme l'histogramme ci-dessous :

  • Les parties du cerveau qui rentrent en fonction durant le sommeil : 

 

      L’électroencéphalographie, inventée en 1875, est une méthode qui permet l’enregistrement de l’activité du cortex cérébral avec l’aide d’électrodes apposés sur le cuir chevelu.

      Dans les années 1990, l'association de l’électroencéphalographie et du développement des techniques d’imagerie a conduit à la découverte de multiples structures cérébrales dont l’activité était grandement modifiée durant le sommeil. Dans certaines régions l’activité augmente alors que dans d’autres elle diminue. Voici un aperçu de ce que l'on a découvert : 

 

 

Durant le sommeil paradoxal :

  • Le Cortex visuel primaire est très peu actif durant le sommeil paradoxal puisque aucun signal visuel n’atteint les yeux.

  • Le pont (ou protubérance) est plus actif ce qui est normal puisque ce sont des noyaux de neurones de cette région qui provoquent le sommeil paradoxal.

D’après Neuroscience, Purves et Hobson, 1998.

Aujourd'hui et après un an et demi d'étude, deux équipes de neurobiologistes (l'une française et l'autre genevoise) sont parvenues à isoler les neurones qui ont une incidence sur le sommeil. Ces cellules s'inactivent pendant les périodes d‘éveil puis se "remettent en marche" pour la nuit. Certaines structures de notre cerveau fabriquent des substances appelées  « hypnogènes » qui induisent le sommeil et qui sont capables d’inhiber les neurones responsables du maintien de l’éveil. C'est pourquoi les neurones de l'éveil sont maintenus au repos durant le sommeil.

 

 

     Toutes les études ont montré que même en sommeil profond, des régions restent éveillées. Le sommeil est donc un phénomène qui agit au niveau du cerveau localement : les régions du cerveau s'endorment progressivement. C'est donc un événement fragmentaire pendant lequel des zones s'éteignent alors que d'autres restent allumées.

 

 

 

 

  •  Le sommeil réparateur : 

 

     

       On parle souvent de sommeil réparateur, mais qu'est-ce que cela signifie ?

Le sommeil est primordial pour notre santé. C'est un état qui nous permet de récupérer pour être à même de ré-attaquer une nouvelle journée dans de bonnes conditions physiques. Tout au long de notre existence, il nous accompagne notamment pour assurer un rôle de récupération physique et psychique. Il a de multiples effets sur le fonctionnement de notre corps : alors que certaines fonctions de l'organisme ralentissent leur activité (rythme respiratoire, tension artérielle …) d'autres fonctions sont favorisées par ce dernier :


 

  • Il permet aux enfants de grandir notamment grâce à la stimulation des sécrétions hormonales de croissance alors que chez l'adulte ce sont l'insuline et la testostérone qui sont sécrétées.

 

  • Il assure un rôle de maturation du système cérébral qui se fait par fabrication et réparation des réseaux de neurones chez les enfants dès la vie intra utérine alors que le système nerveux est en pleine construction. Il restaure le cerveau en rétablissant les liaisons entre les cellules nerveuses usées par les activités d'éveil. Cette fonction est indispensable à la plasticité du cerveau.

 

  • Il permet la reconstruction et la réparation des cellules qui se régénèrent (par des processus biochimiques et physiologiques) pendant notre sommeil. Exemple : la peau, la nuit est le moment privilégié de cicatrisation avec le renouvellement naturel des cellules épidermiques.

 

  • Il renforce l'efficacité du système immunitaire puisque ce dernier se construit prioritairement durant notre sommeil avec des pics de sécrétion d'hormones telles que la prolactine qui agirait sur le renforcement de nos défenses immunitaires. Il favorise donc la capacité de l'organisme à se défendre contre des agressions infectieuses ou des maladies auto immunes.

 

  • Il consolide les fonctions d'apprentissage et de mémorisation en renforçant les connexions neuronales.

 

  • la position allongée où les muscles ne sont pas sollicités permet de se détendre et d’éliminer les tensions musculaires.


 

      Pour que l'ensemble de ces fonctions soient remplies, il est important d'être régulier dans les heures de coucher et de réveil.

 

 

 

    Nous savons que la structure du sommeil évolue avec l’âge. Le sommeil de l’enfant ne sera pas le même que celui d'un adulte car l’enfant passera notamment davantage de temps que l’adulte en phase de sommeil paradoxal pour satisfaire le besoin de maturation du système nerveux : environ 80% du sommeil des nouveaux nés est paradoxal contre seulement 20% chez l'adulte.


     Le sommeil reste un phénomène quelque peu mystérieux, car les connaissances sur celui-ci restent fragmentaires mais il y a une certitude : il est vital

© 2014 by TINNIRELLO Nina, TROUVE Benoit, CHARPENTIER Sarah, SOULLIER Bastien dans le cadre de TPE.

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