Le Sommeil
Démarche Expérimentale :
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Sondage :
En tant que démarche expérimentale de notre TPE, nous avons choisi de réaliser un sondage sur un échantillon de 100 élèves et un de leurs parents respectifs de notre lycée. Parmi les 100 élèves concernés, il y a :
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25 élèves de seconde
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50 élèves de première
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25 élèves de terminale
Le logiciel avancé de statistiques qui nous a permis de réaliser ce sondage est un logiciel bien connu des professeurs de Sciences Economiques et Sociales : il s'agit du logiciel SPHINX plus². Sa prise en main relativement facile grâce au manuel d'utilisation (voir bibliographie) nous a conduit à la production d'un questionnaire portant la mise en page suivante :
Une fois les questionnaires remplis, nous avons étudié, analysé et exploité les résultats dans le but de mieux connaître la population lycéenne dans le domaine du sommeil. Voici les principaux résultats obtenus pour chaque catégorie de personnes, adolescents et parents ci-dessous :
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Corrélation de l'utilisation des écrans avec la qualité de sommeil :

Voici un diaporama des graphiques obtenus accompagnés de leur description, concernant les adolescents, et facilement comparables à ceux des adultes ci dessous.

On remarque que les jeunes qui se couchent très tôt (21h00) en semaine dorment en moyenne 8 à 9 heures, une durée de sommeil raisonnable. De même pour ceux qui se couchent à 22h (plus de 25%) pour lesquels leur durée de sommeil se situe entre 7 et 8 h. On notera que 7% se couchent à + de 0h et que la majorité dort 6h et - alors que le seuil raisonnable est estimé entre 8 et 9h. On voit également que 13% des adolescents n'ont pas d'horaires réguliers de coucher en semaine.

On remarque ici que la réponse « bonne » est la plus populaire (à 51%) pour qualifier la qualité du sommeil des individus de notre sondage : seul 12% ont un sommeil excellent. Il est impressionnant de noter que 5% soit 1 personne sur 20 a un sommeil de très mauvaise qualité qui ne lui permet pas de se sentir bien au réveil et 37% ont une qualité de sommeil plutôt négative allant de "très mauvaise" à "passable".

Voici un diaporama des graphiques obtenus accompagnés de leur description, concernant les adolescents, et facilement comparables à ceux des adultes ci dessous.

Voici un diaporama des graphiques obtenus accompagnés de leur description, concernant les adultes, et facilement comparables à ceux des adolescents ci dessus.

On voit ici que la plupart des adultes (52%) se couchent à 23h et ont une durée de sommeil allant de 6h à 8h bien que la majorité soit à 7h. Il reste tout de même 15% de personnes qui se couchent à plus de 0h et une partie d'entre eux dorment moins de 6h ce qui est en dessous du seuil raisonnable évalué à 8h et plus.

On remarque que la qualité du sommeil chez les adultes est plutôt satisfaisante selon eux. En effet la majorité de notre population (45%) pense avoir une qualité de sommeil bonne. On voit également que 90% des adultes situent leur qualité à un degré égal ou supérieur à "passable" ce qui nous montre que les adultes sont disciplinés et qu'ils sont plutôt conscients de l'importance du sommeil.

Voici un diaporama des graphiques obtenus accompagnés de leur description, concernant les adultes, et facilement comparables à ceux des adolescents ci dessus.
![]() ADOLESCENTSLa taille des points est proportionnelle à l’effectif de personne. Dans ce graphique, nous avons mis en relation deux données pour mettre en évidence une corrélation. Malheureusement, la droite de régression (d'équation de la forme ax + b) n'était pas significative et c'est pourquoi elle n’apparaît pas sur les graphiques. Il aurait fallu une équation trop complexe pour nos connaissances de type polynôme. Cependant, nous avons remarqué un phénomène démontré ici par un système de couleur. | ![]() ADOLESCENTSLe jaune a été rajouté pour faire apparaître les zones où les effectifs sont concentrés, tandis que le rouge indique les espaces vides. Ainsi, comme nous le voyons de manière explicite ici pour les adolescents : lorsque l'on passe + de 3h en contact avec un écran, il est très difficile d'avoir un sommeil de bonne qualité et l'inverse est d'autant plus pertinent. La majeure partie du groupe sondé estime que leur sommeil est de qualité et ce avec - de 2h passées devant les écrans. | ![]() PARENTSToujours sur la même base, les zones jaunes symbolisent les espaces plus denses en effectif, tandis que le rouge illustre les espaces moins remplis. Ce code couleur permet d’identifier facilement les écarts entre chaque zone. On remarque les mêmes résultats que précédemment : on voit très nettement deux espaces vides d'autant plus accentués chez les adultes que chez les adolescents. |
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![]() PARENTSComme nous l’avons vu chez les lycéens, seul ceux qui passent - de 2h sur les écrans après 19h peuvent avoir un sommeil au meilleur de sa qualité. A l’inverse, la majorité des adultes qui les utilisent + de 3h ont une qualité de sommeil qui varie de « passable » à « très mauvaise ». Si l’on observe attentivement la troisième colonne (qualité de sommeil mauvaise) en fonction du temps passé devant les écrans, la taille des points augmente proportionnellement ce qui confirme la tendance observée. |
Interprétation des résultats :
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Les adolescents :
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Nous observons que les horaires de coucher sont plutôt réguliers ce qui est un bon point concernant l'hygiène de sommeil. Les lycéens sont d’une manière générale responsables en semaine dans le sens où ils essayent de se coucher tôt ( 81% entre 21h et 23h ). Il semblerait que le fait que de devoir travailler le lendemain les incite à se coucher plus tôt pour être en forme. Aussi, beaucoup de ses adolescents voient leur sommeil surveillé par leurs parents : ils sont soumis à des règles de « couvre-feu » imposées par leurs parents ou par eux-mêmes. Ensuite nous avons comparé l’histogramme des heures de coucher en semaine par rapport à ceux en week-end. L'analyse nous montre qu'ils se couchent beaucoup plus tard en week-end : un total de 75% entre 23h et plus. Nous pouvons alors émettre l’hypothèse que le week-end il y a moins d’impératif à se lever de bonne heure et les adolescents en profitent pour consacrer plus de temps à une activité le soir. De nos jours, les principales activités les plus fréquentes après 19 heures sont autour des multimédias (par exemple : regarder la télévision, jouer à un jeu vidéo, « tchatter » avec un ami sur les réseaux sociaux ..).
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Au sujet des écrans : ils occupent une place très importante dans notre vie. Comme le téléphone portable, outil de travail ou de loisir, qui est omniprésent dans notre quotidien. Les objets multimédias les plus utilisés par la population lycéenne sont les téléphones avec 36,5%, puis le téléviseur pratiquement exaeco avec l’ordinateur. Suivent ensuite le lecteur audio, la console de jeux vidéo et enfin la tablette qui connait un fort développement ces dernières années. Près de 65% des adolescents utilisent très souvent les écrans sans pour autant jouer aux jeux vidéo. Il est possible qu’à partir d’une certaine heure, ils préfèrent avoir une activité passive (les jeux obligent à avoir une concentration optimale avec au final un degré important d’excitation, alors que regarder un film est plus relaxant). On remarque une disposition à se coucher plus tard lorsque que la durée de contact avec les écrans est plus prolongée. Le temps de sommeil en est vraisemblablement impacté.
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Chaque élève se lève de manière générale chaque jour en semaine aux alentours de 7h pour se rendre au lycée. De ce fait, plus ils se couchent tard, plus leur temps de sommeil est raccourci. Ce raisonnement n’est pas applicable le week-end car la contrainte des cours n’existe pas. Les jeunes sont donc pour la plupart en déficit de sommeil pendant la semaine du fait des travaux scolaires et activités extrascolaires ainsi que du temps passé sur les écrans et ils sont nombreux à penser que dormir plus en week-end permettra de le compenser. Mais cela n'est qu'une rumeur puisqu'un certain temps est nécessaire avant de pouvoir rembourser la dette de sommeil qui diminue nuit après nuit.
2. Les adultes :
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Nous allons maintenant étudier le cas des parents. On constate des résultats similaires mais comprenant certaines différences d’habitudes entre les enfants et leurs parents. Les adolescents ont été 67% à faire remplir leur questionnaire par leur parent maternel. L’âge moyen est de 48 ans pour les hommes et de 46 ans pour les femmes. Beaucoup rentrent du travail entre 17h et 19h et pour 17% d’entre-eux, leur emploi leur impose de rentrer tard : leur mode de vie est donc perturbé. L’heure de coucher des parents ressemble beaucoup à celle des enfants en semaine, mais en week-end ils se couchent moins tardivement. Ils ont une moyenne de 7h05 de sommeil ce qui n’est pas suffisant et qui occasionne chez eux beaucoup de fatigue. En week-end celle-ci est augmentée d’une heure soit de 8 h06. Cette « ancienne génération » s’initie de plus en plus aux nouvelles technologies. Une des plus anciennes, le téléviseur, semble une habitude quotidienne pour les parents : après 19h son utilisation représente pratiquement 50% des sondés.
Pour conclure :
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Chez les parents comme chez les enfants, les conséquences de l'utilisation des écrans après 19h sont des perturbations qui touchent le sommeil. Elles se traduisent par l’insomnie ou par les difficultés d'endormissement. Environ 12% des sondés utilisant très souvent des écrans sont sujets à des insomnies fréquentes et on peut dire que cette utilisation des écrans dans les minutes qui précèdent l'endormissement est proportionnelle aux problèmes de santé de la population.
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Un phénomène reste très inquiétant concernant les adolescents puisque 30% d'entre eux qui utilisent ces écrans se réveillent la nuit pour répondre à un message ou un appel.
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Mais la majeur partie de la population étudiée ayant des problème de santé liés à une nuit perturbée ou une durée de sommeil raccourcie par les écrans reste tout de même consciente de la mauvaise qualité de son sommeil. La constatation de la corrélation montre que la population ayant une qualité de sommeil très mauvaise paraît être consciente que son temps passé sur les écrans entraine une hygiène de sommeil exécrable. Cette dernière agit ou non en conséquences avec l'aide de traitements divers. 21% d'entre elle ne prend aucun traitement et il s'agit principalement d'adolescents.
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Au sujet des traitements, les somnifères – bien que déconseillés -- restent tout de même utilisés à 15%. D’autres solutions alternatives se développent comme la phytothérapie et l'homéopathie mais la sieste reste la plus pratiquée à 28%.